Typologie des tatouages

Dernière mise à jour le 13/09/2022 par Antonin Catrin

Le détatouage par le laser est une technique qui connaît un important essor depuis ces dix dernières années. Des résultats spectaculaires peuvent aujourd’hui être obtenus. Pour les obtenir, il est important d’identifier le type de tatouage avant même d’envisager un traitement.

En effet, tous les tatouages ne sont pas équivalents. Selon la pratique mise en œuvre et le but du tatouage, on peut dresser une typologie non exhaustive

Typologie des tatouages

  • les tatouages amateurs : ils sont réalisés à la main à l’aide d’une ou plusieurs aiguilles. Les encres utilisées sont soit des encres traditionnelles, le plus souvent monochromes bleues ou noires. D’autres pigments moins « réglementaires » peuvent encore se rencontrer : encre de stylo, noir de charbon, arachide carbonisée. Ces tatouages peuvent être tribaux, religieux, symboliser un rituel ou encore avoir été réalisés dans des circonstances spécifiques : à l’école pendant un désœuvrement, à l’armée, en prison.
  • Les tatouages professionnels : les techniques de tatouages ont fortement évolué dans les trente dernières années avec l’invention du dermographe et la création de nouvelles encres. Les tatouages jusqu’alors monochromes (noirs ou bleus) deviennent réalisables dans une grande diversité de couleurs. Quasiment tous les tons et nuances peuvent aujourd’hui être obtenus. Ces tatouages professionnels sont plus fins, plus graphiques, très stables. Ils sont devenus les tatouages les plus fréquents.
  • Le maquillage permanent : Il s’agit là aussi de tatouage, mais les couleurs désirées sont différentes pour le contour des lèvres, et les yeux. Ces encres sont souvent le résultat de mélange avec de l’encre blanche pour avoir un large panel de couleur. Or, sous l’effet du laser, l’encre blanche même mélangée, au lieu de disparaître, peut virer au marron et devenir encore plus inesthétique. Il est donc très délicat de traiter ces tatouages. De plus, la localisation périoculaire contre indique aussi le traitement.
  • Les tatouages de repérage corporel effectués lors de radiothérapie : lors de certaines pathologies cancéreuses, un traitement par radiothérapie peut être proposé. La zone malade sera irradiée par des rayons pour détruire les cellules tumorales. Afin d’obtenir une efficacité optimale de traitement, le rayonnement doit être ciblé très précisément sur la zone malade. La radiothérapie nécessite plusieurs séances espacées de plusieurs mois. Les marquages habituels faits au crayon dermatologique ne sont pas assez précis puisqu’ils s’effacent. Les médecins optent donc souvent pour des tatouages de repérage, de couleur bleue. Grâce à eux, le rayonnement pourra être dirigé de façon superposable et identique à chaque séance sur la même zone. Bien que de petite taille, ces tatouages n’en restent pas moins stigmatisant pour le patient une fois le traitement terminé. Le détatouage par laser est une bonne solution.
  • Les tatouages accidentels par inclusion : l’inclusion de corps étrangers dans le derme fait souvent suite à un accident survenu sur la voirie. Le patient peut avoir subi une dermabrasion par le simple frottement du corps contre le sol. Petit cailloux ou morceaux de goudrons peuvent se loger dans la peau. Lors des premiers soins, avant la cicatrisation cutanée, ces corps étrangers doivent être impérativement enlevés au risque de garder comme séquelle un tatouage qu’il sera ensuite particulièrement difficile de faire disparaître.
    Dans de très rares cas, de la poudre de canon peut être responsable d’un tatouage accidentel (chasseurs, armurier). L’impact du laser peut provoquer une explosion entraînant des cicatrices. Par principe, le détatouage par laser est dans ce cas contre indiqué.

En savoir plus sur la technique de détatouage :